Jeux D’Argent : le Bilan de L’INSEE de Combien êtes Vous Perdant ?

Dès 1927 les “gueules cassées” de la Grande guerre proposaient  un jeu de loterie sous forme de souscriptions. 1933 apparait la Loterie Nationale, avec son premier gagnant qui empoche 5 millions de Francs soit l’équivalent de 3,3 millions d’Euros.

En 1976 nait la Française des Jeux qui chaque année avec son Loto transforme une poignée de français en millionnaires.

Du pain et des jeux, c’est bien connu c’est ce que demande le peuple. L’INSEE publie aujourd’hui une étude sur les jeux d’argent en France

Comment se présente le Marché des jeux d’argent en France ?

La pratique du jeu n’a cessé d’augmenter jusqu’en 2004-2006 (0,9 % de la consommation des ménages) et s’érode un peu depuis ( 8 % en 2012). Près de la moitié des adultes en France joue au moins occasionnellement. La mise moyenne par joueur s’élèverait ainsi à près de 2 000 euros par an, pour une dépense, nette des gains perçus, de l’ordre de 400 euros.

Avant 2010, le secteur des jeux s’articulait autour de 3 axes : la Française des jeux (FDJ), le Pari mutuel urbain (PMU) et les Casinos. L’activité de la FDJ et du PMU reste très dynamique entre 2000 et 2012, celle des casinos s’est essoufflée peu à peu à partir de 2007.

L’arrivée de l’ARJEL et l’autorisation de jouer légalement en ligne, depuis juin 2010, n’a pas modifié l’équilibre et la hiérarchie du secteur des jeux d’argent : les jeux en ligne ne représentent que 7 % du marché en 2012 et après des débuts très prometteurs, leur croissance s’essoufle.

Les prélèvements obligatoires représentent 11 % des mises. La rentabilité nette est globalement de 14 % mais traduit des situations très hétérogènes entre opérateurs : elle s’élève à 34 % pour le PMU, alors que les jeux en ligne ne sont pas encore rentables.

Addiction aux jeux d’argent

Un joueur sur quatre est un joueur actif, c’est-à-dire qu’il joue plus de 52 fois par an ou mise plus de 500 euros dans l’année. En moyenne, les joueurs actifs sont nettement plus souvent des hommes ( 7 % contre 8,9 % de femmes), plus âgés (47 ans en moyenne) et moins diplômés que la population totale. Toutefois, concernant les jeux en ligne, la clientèle est plus jeune et plus diplômée que la moyenne.

Le jeu problématique toucherait 10,8 % des joueurs actifs, soit 1,3 % de la population adulte. Cette pratique à risque ou excessive concerne également davantage les hommes que les femmes. Les joueurs problématiques sont en moyenne plus jeunes et moins aisés que les autres joueurs.

Perspectives actuelles du marché des jeux d’argent en France

La consommation en jeux (PBJ) devrait baisser d’environ 0,8 % en valeur en 2013, son poids se tassant ainsi dans la consommation globale des ménages.

Plus précisément, le PBJ de la FDJ progresse d’à peine 0,4 %, la hausse des mises (+ 1,8 %) bénéficiant davantage aux joueurs, dont les gains progressent de 2,5 %.

Pour le PMU, le PBJ progresse légèrement (+ 0,6 %), tiré davantage par ses nouvelles activités que par les paris hippiques.

Le PBJ des casinos, mesuré entre le 1er novembre 2012 et le 31 octobre 2013, serait en baisse de 4,2 % par rapport aux 12 mois précédents.

Enfin, le tassement du PBJ des jeux en ligne (-8 1,8 %) résulte d’une situation très contrastée : forte hausse pour les paris sportifs (+ 19 %), stabilité pour les paris hippiques (+ 0,4 %) et baisse marquée pour les jeux de cercle (- 13 %).