11 Leçons de Poker Pour Les Entrepreneurs
Le poker est partout, vraiment partout : tournois live, télé, livres, goodies, même la presse généraliste s’y colle de manière plus ou moins heureuse.
Les belles histoires des WSOP en font rêver plus d’un : en 2005 un ancien kiné australien a empoché 7,5 millions de dollars après avoir battu 5619 joueurs ; en 2004 Greg Raymer un avocat joueur amateur de poker remporte le Main et repart avec 5 millions de dollars ; en 2003 c’est le fameux inconnu au nom prédestiné qui s’adjugea la première place et 2,5 millions de dollars pour son premier live : Chris Moneymaker.
Aucun autre sport, même si certains ricanent déjà à l’idée que le poker puisse être un sport, ne permet à un amateur de participer à une compétition et d’avoir une chance sérieuse de gagner.
Pourriez-vous battre Tiger Woods au golf ? LeBron James au basket-ball ? Certainement pas. Mais au poker tout amateur avec une certaine expérience a une chance de remporter un grand tournoi et de faire son One Time.
Le Poker pourrait fournir aux entrepreneurs et à leur start-up un certain nombre de maximes et de principes, applicables au monde de l’entreprise.
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Confiance oui, mais coupez les cartes
Cet adage souligne qu’il n’y a rien de mal à faire confiance à d’autres personnes, mais que la confiance n’exclue pas la vérification : protégez-vous en coupant le jeu. Pareil pour les Affaires, on peut entretenir des rapports cordiaux et confiants, mais il faut toujours se protéger par les contrats adéquats.
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Si vous ne repérez pas le fish à table, c’est que c’est vous
Un des éléments les plus importants pour être un grand joueur de poker est d’être capable de lire les autres personnes à table. Sont-ils des bluffeurs? Ont-ils des tells selon la force de leur main? Comme l’a souligné Chris Moneymaker : «La plus belle chose au poker, c’est que tout le monde pense qu’il sait jouer.”
De même dans le buisness, vous devriez constamment observer les gens avec qui vous faites affaire : cerner ce qui est important pour eux, écouter plus que parler et surtout ne jamais sous-estimer l’adversaire.
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Savoir persister, savoir se coucher
C’est toute la difficulté du Poker : savoir si on doit continuer à jouer sa main ou se coucher.
Dans les négociations professionnelles, vous devez savoir quand il faut continuer à pousser sur un point, et quand abandonner et passer à autre chose. Si vous ne lâchez rien, vous ne réussirez pas à obtenir un accord final, sauf si vous avez un formidable ascendant sur votre interlocuteur. Savoir évaluer cet ascendant est crucial, car le surestimer mènerait à la fin prématurée des négociations.
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Je suis plus chanceux que doué
Cette phrase est généralement prononcée par quelqu’un qui n’est ni chanceux, ni bon. Sur le long terme, lorsqu’on enlève la chance de l’équation, c’est l’habileté, le skill qui sépare les joueurs gagnants des perdants.
En affaires, il vous faut un vrai savoir-faire, une valeur ajoutée réelle, proposer un prix raisonnable et là peut-être la chance suivra.
Quelques citations sur la chance pour illustrer ce propos :
«Le poker est une combinaison de chance et d’habileté. Les gens pensent que maîtriser la technique est difficile, mais ils ont tort. L’astuce pour le poker est de maîtriser la chance. “(Jesse May)
“Sur le long terme, il n’y a pas de chance au poker, mais le court terme est plus long que la plupart des gens pense.” (Rick Bennet)
«Les gens seraient surpris de savoir combien j’ai appris sur la prière en jouant au poker.” (Mary Austin)
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Tapis !!!
Il s’agit d’un joueur engageant tous ses jetons sur une main. Souvent il n’a pas la meilleure main : il peut être en train de bluffer, il peut être sur un tirage, ou il peut n’avoir que le deuxième meilleur jeu.
Dans le monde des affaires, vous devriez miser tous vos jetons uniquement lorsque vous êtes objectivement le grand favori pour gagner le pari. Perdre un coup à tapis peut avoir des conséquences dévastatrices pour l’entreprise.
Réfléchissez bien et déterminez si cette décision particulière est par essence un “all in”. A vous d’être sûr ensuite de vouloir prendre ce risque.
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Ne comptez jamais votre argent pendant un coup
En fait, il n’y a rien de mal à compter votre argent au milieu d’une main. Vous devez constamment savoir où vous en êtes, que ce soit dans les affaires ou le poker, et cela doit vous guider dans les décisions importantes à prendre pour avancer.
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De la prise de risque
Il y a une catégorie de joueurs de poker connus comme «nit». Ils jouent sans prendre de risques, ne jouant que des mains très fortes. Assis patiemment pendant des heures ils attendent l’occasion parfaite.
Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est que si vous gardez tout le temps la tête dans le guidon, vous ne voyez plus la route. De même, pour réussir en affaires, vous devez prendre des risques : jouer la sécurité ne permet pas d’innover.
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Savoir changer de rythme
Un bon joueur de poker doit savoir s’adapter et changer de style de jeu, en fonction de la partie. S’il voit qu’il y a plusieurs «serrures» à la table, il pourra élargir sa range de mains, sachant que ces barres de fer vont généralement plier, à moins d’avoir une main très forte. S’il a des joueurs qui sont plus larges et payent souvent, il devra au contraire resserrer son jeu et moins bluffer.
Certaines tactiques et stratégies vont fonctionner, mais comme pour une start-up, le joueur doit s’adapter en permanence en fonction des circonstances. Si un plan ne fonctionne pas comme on le souhaite il peut être préférable de faire marche arrière rapidement avant d’y laisser toute sa trésorerie.
Gérer une start-up est un travail difficile qui demande de l’énergie et de longues heures de travail. Pour avoir du succès au poker, il faut aussi du temps pour apprendre à jouer, lire des livres de stratégie, et accumuler suffisamment d’expérience pour savoir quand bluffer, relancer ou se coucher et varier son rythme de jeu. Les bons joueurs de poker demandent souvent leur avis à d’autres joueurs : comment auraient-ils joué ce coup ? Aurais-je dû me coucher ? Raise ? Mettre mon tapis ?
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Pas de Tilt
Les joueurs de poker partent en “tilt” quand les choses ne se passent pas comme ils voudraient sur une main. Enervés ils commencent à jouer plus large en prenant beaucoup plus de risques. Cette attitude conduit souvent à encore plus de pertes.
Cherchez à identifier quand vous êtes en tilt, afin de ne pas aggraver vos pertes. Une startup se doit d’être audacieuse, novatrice et réactive, mais il faut toujours bien réfléchir aux conséquences de ses actes. Discutez toujours des changements stratégiques majeurs avec votre équipe, votre conseil d’administration, et vos conseillers.
Il faut savoir gérer le risque. Comme le dit le joueur Lou Krieger dans son livre : «Au poker, comme dans les affaires, le secret est de savoir comment gérer le risque tout en saisissant les opportunités.”
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Savoir se coucher
Les bons joueurs savent quand se coucher pour ne pas perdre tout leur argent. Ils réfléchissent à deux fois avant de pousser tout leur stack ou de payer un tapis. De même, ne laissez pas votre start up faire faillite en étant dans une stratégie de all in permanent.
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La sélection de table est essentielle
Avant de vous asseoir pour jouer au poker, vous devez analyser quelles limites sont les meilleures pour vous ainsi que vos adversaires sachant que vous aurez généralement des informations incomplètes.
Les startups doivent effectuer le même type d’analyse. Dois-je rentrer dans ce business ? Quelle est la force des concurrents ? Quelles sont les opportunités du marché ?
Tony Hsieh lePDG de Zappos affirme: «J’ai appris que la décision d’une importance capitale est le choix de la table où s’asseoir. Cela comprend également savoir quand changer de table… qu’importe le talent dans la manière de diriger une entreprise si l’on est dans le mauvais créneau ou s’il s’agit d’un marché trop petit “.
Catégorie : Actualites
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