France Poker Series Paris 2013 : Les Résultats

France Poker Series Paris 2013 : Les Résultats

Immense succès pour ces FPS organisés au Cercle Cadet par PokerStars.fr

Le Main pour Rodolphe Déthière

Il s’est finalement imposé face à un field réunissant 818 joueurs avec 4 Day 1. Il empoche 153 000€

  • 1    Rodolphe DETHIERE 153,000€
  • 2    Fangzhong YANG 102,000€
  • 3    Julien KRON  67,580€
  • 4    Bertrand GROSPELLIER 52,500€
  • 5    Kevin MONTAGNE  41,500€
  • 6    Thanh HUYNH  31,000€
  • 7    Philippe PERTUISOT  22,000€
  • 8    Sandra MODESTINE 17,800€
  • 9    Florent CRAIGNON15,300€

High Roller : pas de doublé pour Ilan

102 joueurs pour ce tournoi à 2200€ qui cloturait les FPS. Le détenteur du titre Ilan Boujenah s’est incliné en 12e position juste après la bulle. Le vainqueur est Stéphane Dossetto qui remporte la coquette somme de 65000€.

  • 1    Stephane DOSSETTO 65 000€
  • 2    Marc TRIJAUD 39 000€
  • 3    Xilong LIN 23 200€
  • 4    Jean-Baptiste LOLL 18 000€
  • 5    Luc DE CLERCK 13 700€
  • 6    Pierre-Olivier  JANDAUD 10 200€
  • 7    Gabriel NASSIF 8 100€
  • 8    Rémi  LE MEUR 6 099€
  • 9    Jeroen VANEENOO 5 050€

Et les filles ?

Elles furent 45 à participer à ce Ladies… enfin… ils furent puisque comme trop souvent, le field fut parsemé de poilus n’ayant strictement rien à faire là. C’est Julie Monsacré qui le remportera, mais on trouve 3 hommes sur les 6 joueurs ITM.

  • 1    Julie MONSACRE  1 491 €
  • 2    David VEDRAL 950 €
  • 3    Patrick BEUTER  570 €
  • 4    Coryn BAUCHE 400 €
  • 5    André SULTAN 350 €
  • 6    Muriel BADAJIAN 300 €

En bref …

A noter la 3e place de Steven Moreau sur le PLO remporté par Jeremie Tapia. De nombreux freerolls de qualification sur PokerStars pour remporter un package pour la finale de l’EPT à Deauville qui se déroulera du 22 au 26 janvier 2014.

Julien Brécard : Les Copains D’abord Part II

Hier nous avons survolé l’enfance, l’adolescence et le parcours professionnel de Julien Brécard. Où en est-il aujourd’hui, ses rapports avec le CP, sa vie de famille, son regard sur la Maison du Bluff et quelles sont ses aspirations : suite et fin de ma rencontre avec YU.

Tu me parlais avec enthousiaste des débuts de Club Poker et pourtant au final tu as quitté le Forum …

Oui je n’ai plus de compte sur le CP et c’est vraiment une histoire à la con. Au départ je le répète on était 1000, 1500 à tout casser, que des passionnés. Après le forum a grossi et bien sûr est arrivé toute une cohorte de personnes avec lesquelles je ne partage pas les mêmes valeurs : le cassage systématique, les insultes, le mépris ce n’est pas du tout mon truc.

J’ai été mis en avant de par mon parcours et pour certains cela a dû éveiller jalousie, frustration, aigreur et je me suis retrouvé suivi par une bande de Haters. Au départ je ne le vivais pas trop mal et puis un jour c’est allé trop loin et j’ai fait un tweet assassin, à la hauteur je pense de ma déception. J’ai parlé de Dignité, c’était peut-être mal choisi mais j’étais vraiment en tilt.

Il y a eu des attaques sur le physique, sur ma famille, j’ai vraiment flippé sur ma vie privée. A ce moment-là j’écrivais beaucoup sur les problèmes rencontrés par les joueurs avec le FISC. Non seulement le FISC épluchait tout ce qui se disait sur le Net, mais en plus la Communauté ne nous soutenait pas, pire elle était contre nous.

Je ne comprends toujours pas comment Laurent Dumont modère son Forum. Il laisse les Pros se faire défoncer alors qu’il sait très bien que les joueurs sponsos ont des comptes à rendre à leur room et ne peuvent se battre à armes égales avec les mecs planqués derrière leur écran. Pire il invite sur CP Radio le pire du ZOO. Alors j’ai craqué et j’ai fermé mon compte et 120 000 messages en ralation avec moi ont été effacés.

C’est à la fois une tristesse et un soulagement. Avant la première chose que je faisais en ouvrant mon ordi c’était un tour sur le CP et j’y étais 20H sur 24, c’est donc une sorte de libération inconsciente. Mais il y a aussi la Nostalgie, de la tristesse d’être coupé de plein de gens sympas et de choses agréables à cause d’une poignée de connards.

Je n’ai pas envie que mon image soit associée à ce qu’est devenu le CP, je ne m’y reconnais plus. La communauté qui est en train de se créer autour de PS Live, les Bros et les Sistas, me correspond plus. Même si le Poker est un jeu individuel, je revendique et je tiens à garder mon côté Bisounours.

Et Ranking Hero tu penses que ce site a un rôle à jouer dans la Communauté ?

Nico et Pedro sont tous les deux de super potes et j’ai vraiment envie que leur projet marche. C’est ultra ambitieux ce projet et très courageux de leur part. L’idée de vouloir investir toute la Communauté est excellente et ça marchera grâce aux joueurs amateurs. J’en parle beaucoup dans les Clubs, c’est une vraie valeur ajoutée.

Il faut savoir tourner la page, moi aussi un jour je devrai rebondir, je ne me sens pas de continuer ma vie comme ça, je suis un peu au bout du truc moi aussi …

Ta compagne a vécu et vis comment ta vie mouvementée

Ma femme est architecte et a ouvert sa propre boîte depuis 3 ans. C’est une nana géniale. Elle a toujours compris mon besoin de ne pas sombrer dans la routine et m’a toujours encouragé dans tout ce que j’entreprenais. Elle a l’esprit ouvert, elle joue très bien au Poker mais est très détachée de tout ça. Je peux donc lui en parler, elle comprend, mais la plus part du temps on parle d’autre chose.

Moi je suis assez dépendant de mes humeurs, pas elle, c’est vraiment la nana parfaite pour moi en termes de complémentarité. Il y a eu des moments difficiles pour elle, notamment quand j’étais à l’étranger et je suis admiratif de sa capacité à positiver.

En ce moment c’est elle qui bosse à fond et moi qui gère la petite, la situation est inversée et je le supporte beaucoup moins bien qu’elle ne l’a fait elle par le passé.

J’imagine que comme pour Nico devenir Papa change beaucoup de choses…

Tout. Vraiment tout !!! Je ne vois plus du tout la vie de la même manière. Avant je m’amusais, je prenais juste du plaisir à être heureux, maintenant ma vie a un vrai sens. Je sais pourquoi je me lève, pourquoi je bosse. Je comprends mieux mes parents aussi, avec un gros regain d’amour pour eux et des regrets de ne pas être resté plus longtemps à vivre avec eux.

Et puis bien sûr qui dit bébé dit levé tôt, donc moins de sessions le soir. J’ai le souvenir d’une soirée avec 2000€ de buy-in avec ma fille qui braillait dans mes bras !!!! Maintenant elle dort bien, elle est plutôt peinarde, souriante, elle a marché tôt et parle déjà super bien.

On fera sûrement un 2e… un garçon ça serait l’idéal. Avec le recul je sais que le statut d’enfant unique est dur à vivre.

Parlons de La Maison du Bluff, à priori tu n’as pas le profil fan de télé réalité …

Détrompe-toi !!! J’ai fait partie du casting final de l’émission « La Villa » qui aurait dû voir le jour avant « Le Loft » et finalement a été abandonnée. Le Loft j’ai trouvé ça génial, j’ai adoré!!!  J’ai fait quelques figurations pour AB Productions, des petits trucs pour Bacardi, quand on m’a proposé de devenir prof pour la MDB et de commenter les tables éliminatoires j’ai snap call!!!

Je me suis tout de suite piqué au jeu et en plus faire les coms avec Benny, on se connait par coeur c’est un régal. Je devais arrêter pour la 4e saison. Plusieurs fois je n’étais pas d’accord avec les choix éditoriaux qui avaient été fait, je n’avais qu’un avis consultatif et c’était hyper frustrant.

Pour cette 4e saison je vais finalement avoir un vrai rôle dans la ligne éditoriale de l’émission. On a déjà pas mal bossé avec Alexis, Benny et Philippe et il y aura pas mal de nouveautés cette année.

Tu prêches une convaincue j’ai été déçue par la platitude de la Saison 3 par rapport aux deux premières…

Pas vraiment plat mais des candidats vraiment gentils et disciplinés. Mais c’est vrai que j’ai ragé de ne pas pouvoir faire un truc plus fun. Là je serai vraiment dans l’équipe éditoriale. Et puis pour la 3 on est passé de 11 semaines à 5 et pour vraiment s’installer dans une télé-réalité il faut déjà au moins deux semaines. Les candidats se révèlent plus dans la durée aussi et puis 3 saisons il y a un côté un peu réchauffé et trop de copier/coller.

Cette fois-ci il y aura de la nouveauté, plus d’action, un côté plus Koh-Lanta avec de la stratégie, des alliances. Je suis le casting de loin, je sais que du côté des mecs on est pas mal, mais que côté filles pour l’instant c’est pas encore ça. Etre belle ne suffit pas, il faut des filles de caractère, des chieuses avec du chien et de la gouaille, des grandes gueules comme Cathy ou Gaëlle.

On veut des candidats avec un vrai mental : 100 000€ avec PokerStars ça se mérite !!!

Du mental Julien n’en manque pas. Une vie en forme de coups de Bluff, avec de grandes histoires d’Amitié qui s’inscrivent dans la durée. Attendons de voir sa griffe et celle de Benny son complice de toujours sur cette 4e saison de la Maison du Bluff.

WSOP Europe : Une Année Sur Deux

Pas de WSOPE en 2014

C’est désormais officiel Caesars Entertainment a annoncé qu’il n’y aurai pas de WSOP Europe en 2014. En effet le groupe prévoit désormais d’organiser en alternance les WSOPE et les WSOP Asian Pacific.

L’an prochain les WSOP Asian Pacific qui se déroulaient d’habitude au mois d’avril, seront reculés à Octobre 2014 un peu avant la table finale des November nine.

Flou artistique

Hormis cette alternance, rien n’a été révélé du futur programme de l’Asian Pacific.

De même le contrat de 3 ans liant Caesar Entertainment à Barrière est arrivé à échéance et les spéculations vont bon train sur les WSOPE 2015. La piste de l’Espagne en général et de Barcelone en particulier semblant la plus récurente.

Quant aux raisons de ce nouveau calendrier elles semblent assez évidentes. Nul n’ignore les difficultés financières rencontrées par le groupe Caesar, la crise économique n’arrangeant rien. Les WSOPE on le sait sont plus une vitrine et un investissement sur le long terme, qu’une réelle source de profits.

Par ailleurs les dirigeants mettent en avant le fait que cette alternance offrira la possibilité d’une promotion plus importante, ainsi qu’une meilleure organisation.

Julien Brécard : Les Copains D’abord

La première fois que j’ai rencontré Julien c’était il y a quelques années au Cercle Haussmann. Un tournoi Ladies organisé par Pokerstars, en vue d’une finale de l’émission  Direct Poker sur Direct8. Il était là dans le cadre d’une opération de Presse, pour enseigner les rudiments du Poker à une poignée de journalistes de grands titres féminins.

Je débarquais, je ne savais pas qui il était, mais j’ai été frappée par sa gentillesse, sa pédagogie et l’enthousiasme qu’il manifestait à transmettre sa passion auprès de novices, sans aucune condescendance.

Et puis on s’est côtoyé de loin en loin et chaque nouvelle rencontre, intervention ou autre m’ont confirmées dans ma première idée : Julien c’est le bon pote que tout le monde aimerait compter parmi ses proches.

A l’occasion du lancement de la saison IV de la Maison du Bluff, il a accepté de revenir sur sa vie, depuis son enfance, en passant par les années de galère, puis sa rencontre avec le Poker et enfin le nouveau sens donné à sa vie par la naissance de sa fille. Rencontre avec un mec bien.

Coucou Julien on va commencer par le commencement …

Alors je suis né en 1979 à Nouméa. Mon père travaillait dans l’industrie du nickel et ma mère était banquière. En 82 ils ont décidés de rentrer en Métropole et leur choix s’est porté sur Saint Etienne pour se rapprocher d’une des soeurs de mon père : il y avait le choix ils sont 9 frères et soeurs dans le monde entier. Moi je suis fils unique.

Mon père était un sportif, ceinture noire de judo et passionné de tennis. Il a pris la gestion d’un club de tennis stéphanois et de mes 3 ans jusqu’à mes 8 ans j’ai été élevé sur les courts.

Après on est parti plus dans la campagne, mais mon enfance est resté centrée autour du sport : tennis pour faire plaisir à mon père mais surtout ma grande passion, le foot.

Je suis beaucoup plus sports Co que sports individuels. Le tennis je détestais ce qu’il y avait autour : ce milieu snob de rupins. J’adorais plus tard venir en short de foot et défoncer les fils à papa en polo Lacoste, sac Wilson avec leur 15 raquettes sous le bras.

Le foot j’étais plus dans mon élément. Vers 10-12 ans c’est devenu sérieux, j’étais pas mauvais et je suis rentré dans l’équipe de Saint Etienne et j’y suis resté jusqu’à mes 15 ans.

Et en dehors des terrains tu étais un petit garçon turbulent ?

Même pas je pense que mon énergie était bien canalisée par le sport. J’étais bon à l’école, ça s’est un peu gâté à l’adolescence. Non j’étais un gamin poli, gentil, avec des parents pas trop sévères. Et puis je ne faisais pas de grosses conneries ; quand tu es fils unique tu as cette pression de ne pas vouloir décevoir tes parents.

Ils faisaient partie d’une bande de potes composée des parents de mes copains de foot. Les apéros, les barbec’, les invitations chez les uns et les autres, la fête, une qualité de vie que tu ne trouves qu’en Province.

Quand j’étais seul même mes jeux et mes lectures étaient centrés sur le sport. Avec mes petits personnages j’organisais des matchs de boxe, des courses… Je lisais Onze, France Football, j’avais mes album Panini, du coup j’étais super bon en géographie !!

Et puis départ sur Paris …

Mon Père a eu une proposition de boulot à Paris. Mes rêves de football pro étaient morts, je m’étais fait virer du club car pas au niveau, j’avais l’habitude de déménager et de laisser mes copains derrière moi et pour un Ado Saint Etienne c’est quand même le trou du cul du monde.

On s’est installé à Courbevoie près de la Défense car une de mes tantes y habitait. T’imagines la Défense pour un petit provincial qui débarque : c’est New York !!!

Et puis en fait ça c’est pas bien passé. J’ai à nouveau rêvé de gloire au foot un temps. Je jouais au Racing Club de France au plus haut niveau des compétitions junior. J’ai atteint mes limites à ce moment-là : je n’étais pas assez fort ni techniquement, ni au niveau physique.

A Paris c’est encore plus compliqué qu’en Province : à Saint-Etienne on était 11 petits babtous, là tu te retrouves avec des grands blacks super affutés …L’ambiance aussi était moins sympa, on m’appelait « Le Paysan » à cause de mon accent.

Finalement Courbevoie c’était pas si cool non plus : tu as tous les inconvénients de Paris sans aucun avantage.

Ma seconde se passait pas top non plus… bref rien n’allait. Je suis passé de justesse en Première L.

Deux rencontres marquantes quand même à cette période …

Oui rencontre avec Benny. Je l’ai rencontré au baby-foot au lycée. On était en 1ère. On a passé le bac français ensemble, Brecard et Bruneteaux sont proches dans l’alphabet.

Benny était le meilleur ami de celle qui deviendra ma copine en Terminale puis ma femme depuis maintenant 17 ans et la mère de ma fille.

Benny a retapé sa 1ère et donc quand je suis rentré à la fac il passait son bac. Comme il était le seul à avoir un studio, son appart est vite devenu le QG de notre petite bande et j’étais tous les soirs chez lui, jusqu’à très tard. Pour te dire ses parents ont pensé plusieurs fois qu’on aurait pu « être ensemble ».

On est assez similaire tous les deux. Dingues de sport, on a la même vision de la culture sportive et on passe des heures et des heures à se souvenir d’évènements particuliers dans ce domaine. Vu qu’on a quasiment tout vécu ensemble depuis 17 ans, on essaye de se souvenir des moments forts d’avant.

Donc réconcilié avec Paris tu passes ton bac et tu décides de faire de ta passion un métier

Ma copine avec son Bac S a commencé des études d’Archi et moi je savais pas du tout quoi faire alors ça a été STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) à Nanterre. J’y ai retrouvé des potes du Racing, d’autres de Courbevoie et là c’est parti pour des études sportives à tous les sens du terme. J’ai mes potes, ma nana, c’est la fiesta, je vais à peine en cours, mais grâce à la note sportive j’obtiens mon DEUG en 3 ans. Pour ma licence là je vais plus du tout en cours je la passe en deux ans.

Je décide de partir de chez mes parents pour ne plus avoir aucun compte à rendre. Bon entre l’appart, la fête et les petits boulots pour financer tout ça, je lâche ma Maîtrise, départ dans la vie active.

Je cumule deux tafs : serveur dans un restau à Châtelet et laveur de voitures sur l’île de la Jatte. C’est une période dorée : je me fais jusqu’à 1000F par jour, après le restau c’est After avec plein de potes qui bossent dans la restauration. Je ne mets bien sûr pas un sou de côté et je gagne plus au black avec les pourboires qu’en salaire.

J’ai une vraie prise de conscience un soir de janvier 2001 en rentrant du foot. Je tombe en panne sur le périph et ma CB est aussi en panne, elle ne passe pas. Je comprends que ma vie c’est la foire à la saucisse, que ça craint et je décide de chercher un vrai boulot.

Métro, boulot, dodo ?

C’est un peu ça. Un Bac+3 c’est bâtard. Trop pour certains boulots, pas assez pour d’autres et je me retrouve guichetier à la BRED, 9H-18H, costard-cravate. C’est le passage à l’Euro, une toute petite agence, je m’occupe des petites mamies, ça se passe. Deuxième année j’apprends vraiment le métier et l’on m’offre une promotion dans une plus grosse agence. Faire ça toute ma vie ? Wow coup de flip, je démissionne.

Je travaille ensuite à fond avec ma copine sur un projet de rénovation d’un restau dans le 5e pour un mec. Au bout de six mois il disparait du jour au lendemain, j’apprends que c’est un escroc notoire et je suis bien dans la merde.

Je reprends des missions pour une boîte qui fournit des hôtes et des hôtesses. Epoque ambiance un repas par jour. Et puis les rencontres qui vont bien. Lors d’une presta pour un cigarettier je rencontre une responsable commerciale et on accroche bien et je me retrouve à faire la tournée des Bars Tabac du 7e arrondissement.

Un soir chez un de mes clients j’entends un mec parler avec l’accent stéphanois, je l’aborde, on sympathise. C’est le responsable Ile de France du Rhum Bacardi. Il m’engage comme commercial et me donne un secteur abandonné depuis quelques temps 3e, 4e, 6e. C’est l’embellie comme dirait l’Autre. Bacardi première marque mondiale de Rhum et Martini qui appartient au groupe je me fais sans me fatiguer 5 à 6 000€ par mois. Cette fois-ci j’ai compris la leçon et je mets de côté.

C’est là que tu décides de reprendre une formation …

Oui je fais une école un peu bidon dans le domaine du sport, mais je me retrouve en stage à Nîmes à Fun Radio, où je fais des news de sport et du boulot de com. Avec ma copine on s’était séparés puis remis ensemble et là du coup on est à nouveau loin l’un de l’autre.

J’avais commencé à jouer un peu au Poker sur Yahoo Poker et là j’étais un peu seul donc je me suis mis à jouer tous les soirs. De 19h à 2h du mat’ j’étais sur Party Poker à jouer des freerolls ou des play-monney.

Je rentre à Paris, on est en 2005 et je bosse pour une boîte de jeux en lignes, tu sais ces trucs où tu gagnes des points convertibles en cadeaux.

Je me suis vraiment passionné pour le Poker, j’ai converti des potes et tous les vendredis c’était tripot. J’aime pas être seul dans un délire j’ai trouvé le CP et je me suis inscrit sur le forum. A l’époque on devait être 1000 passionnés…

On reviendra après sur tes Amours contrariés avec le CP… tu décroches au culot ton premier job dans le Poker chez Everest…

Everest à l’époque était N°1 en France organisait pas mal de tournoi privé et bénévolement comme un passionné je participais à l’organisation. La nana qui s’occupait de ça était débordée et un soir elle m’a planté un tournoi de 300 joueurs CP. On se frite, elle me dit qu’elle n’y arrive plus, je la prends au mot et lui dit embauche-moi, elle me demande mon CV et boum fin 2005 je rentre chez Everest.

C’est le rêve !!! Je fais des allers retous à Boston au siège, rencontre plein de monde. Mon titre c’est Coordinateur évènementiel et relations Presse mais comme on n’a pas le droit de faire grand-chose légalement en France je suis du coup très proche de la Communauté.

Everest organise la Promo Live the Dream : 11 joueurs sponsorisés pendant un an sur le circuit Pro et je me retrouve Team Manager pour les encadrer. C’est un vrai rêve. Everest est à l’époque partenaire des WSOP, on a une loge dans le Rio, tout le monde vient nous voir…

Et puis encore une belle rencontre…

Oui je sympathise avec Benjo, je rencontre Winamax et on me propose d’exercer mon rôle de Team Manager avec comme seule contrainte un an à Londres. Il y a pire ^^ Je pars donc à Londres en coloc avec des joueurs et c’est Poker à 400%. Je voyage sur tout le circuit international et sans même m’en rendre compte avec cette overdose de Poker mon niveau explose.

Arrivent les WSOP 2009 et je décide de jouer quelques tournois sur mes jours de repos. Les joueurs me poussent à jouer, me stackent même et boum sur le premier que je joue, un 550$ au Venetian j’arrive 2e et je prends 37K. Je suis totalement euphorique. Je décide de jouer discrètement le Main au Jour1D où aucun de mes joueurs n’est inscrit et pas à pas j’atteindrai le Day 6 et sortirai en 97e position pour 47 000$.

C’est l’un des plus beaux moments de ma vie, une sorte de parenthèse enchantée. C’est vrai que 11 semaines à Vegas loin de ses proches ça attaque un peu les nerfs, mais je te jure je chialais en lisant le CP, les soutiens

Et puis de retour à Paris les choses se sont du coup gâtées avec Wina. J’avais fait une perf, mon taf, je n’ai jamais lâché Ludo qui a fait 15e, et je n’ai même pas eu un seul Good Game, ça m’a bien soulé.

Je leur ai demandé un contrat mixte de Team Manager me permettant de jouer les EPT et les WSOP et ils ont refusé.

C’est là que PokerStars prend le relais

Ecoute, ils m’ont proposé exactement ce que je cherchai…Bon après ça a été compliqué au niveau contrat car chez PS si tu travailles pour la Room tu n’as pas le droit d’y jouer. Donc finalement j’ai eu droit le 1er juillet 2010 à un contrat Team Pro… Tu connais la suite : la Maison du Bluff, les commentaires, PS Live …

Yu n’est pas un gamin de 20 ans qui n’a connu que l’Ecole puis le Poker. Sa vie est riche en rencontres et en rebondissements et je m’en serai voulue de ne pas partager avec vous l’intégralité de cette interview.

Vous découvrirez donc dimanche la 2e partie de cette rencontre où il sera question de Club Poker, de la Maison du Bluff et de sa vie de famille.

Bon week-end

WPT Montréal : Ludovic Lacay Toujours en Course

18 survivants au WPT Montréal

Ils étaient 862 joueurs sur la ligne de départ de ce WPT au Playground Poker Club de Montréal. Ils ne sont maintenant plus que 18, déjà sûrs d’empocher 25 000$.

Guillaume Darcourt en forme, mais bust

Jolie perf pour le Boa, qui à peine descendu du canasson PMU.fr termine à la 34e place pour un gain de 15 000€. Ludovic Lacay est donc maintenant le seul à porter les couleurs française.

Le Team Pro Winamax avec son petit tapis de 22BB le plaçant en 15e position, vise à coup sûr la TF pour renouveler son exploit des WSOPE, où il termina 2e de l’Event #6 pour 65 000€.

Tables et payouts

Table 26

  • 1. Hauke Gerde – 242,000
  • 2. Marco Cannizzaro – 2,156,000
  • 3. Mukul Pahuja – 2,003,000
  • 4. Alexandre Lavigne – 2,197,000
  • 5. Jonathan Little – 388,000
  • 6. Sylvain Siebert – 2,947,000
  • 7. Lily Kiletto – 1,800,000
  • 8. Antoine Berube – 2,156,000
  • 9. Patrick Eskandar – 1,325,000

Table 27

  • 1. Derrick Rosenbarger – 2,875,000
  • 2. David Paredes – 1,519,000
  • 3. Serge Cantin – 656,000
  • 4. Thomas Giorgi – 758,000
  • 5. Griffin Benger – 586,000
  • 6. Ludovic Lacay – 543,000
  • 7. Patrik St. Onge – 176,000
  • 8. Zennawi Petros – 1,232,000
  • 9. Amir Babakhani – 1,656,000

Payouts

  • 1. 500 824 $
  • 2. 340 928 $
  • 3. 220 170 $
  • 4. 162 936 $
  • 5. 121 848 $
  • 6. 98 574 $
  • 7. 81 593 $
  • 8. 64 890 $
  • 9. 48 736 $
  • 10-12. 36 039 $
  • 13-15. 29 023 $
  • 16-18. 24 916 $

Et bien sûr en ligne de mire la fameuse ceinture : il aurait de la gueule avec ça Sir Cuts non ?

Bwin X Poker Tour : un Contrat à 20 000€ Pour Jean-Marie Peyron

Fin de deux mois d’une compétition extrême

Le X Poker Tour organisé par Bwin s’achève sur la victoire de Jean-Marie Peyron, qui durant un an sera présent aux couleurs de la room sur le circuit, fort de ses 20 000€ de contrat.

Les candidats aux sensations extrêmes se qualifiaient sur la room, puis s’affrontaient en live dans un Poker agrémenté de décharge d’adrénaline, avec saut en parachute, descente en rappel ou encore saut à l’élastique.

Pour la dernière étape les candidats étaient au frais, découverte de l’ultime épisode en image.

Turbo Poker : Cash Académie de Noël

2500€ dans la cagnotte

Les BoutiX sont les points de fidélité sur Turbo Poker. Ils permettent de se faire plaisir dans le TurboShop ou de participer à des tournois spéciaux.

Pour les fêtes Turbo Poker nous a déjà concocté un Calendrier de l’Avent avec une surprise quotidienne.

La Cash Académie de Noël a ouvert hier une cagnotte de 2500€ et chaque fois que 12 500 BoutiX auront été générés aux tables de cash, la room y ajoutera 50€.

A la fin de la promotion le 22 décembre, chaque joueur recevra une part de cette cagnotte au prorata de sa participation.

Si par exemple vous collectez 100 000 BoutiX et que 1 000 000 ont été collectés au total vous percevrez 10% de la cagnote finale en Bonus Cash.

Bien sûr plus votre statut VIP est élevé, plus vous recevez de BoutiX à chaque main jouée.

WSOPE 2013 : C’est Terminé

WSOPE Enghien un bracelet et des runner-up

Denis Chapot peut remballer ses tables et ses jetons, fin des WSOPE édition 2013. Le Poker hexagonal a montré qu’il se portait bien, avec de nombreuses ITM dans le clan français.

Un bracelet pour Big Roger

Roger Hairabédian, n’en déplaise à ses détracteurs, s’adjuge une première place et le 2e bracelet de sa carrière sur l’Event#5 NLHE 2200€. Une victoire face à un field de 335 joueurs et un HU contre le redoutable Erik Seidel le privant de son 9e bracelet.

Erwann Pécheux s’adjuge une jolie 5e place sur cet event.

  1. Roger Hairabédian (France) 148 820€
  2. Erik Seidel (USA) 92 003€
  3. Kevin Song ( USA) 67 118€
  4. Matan Krakow (Israël) 49 784€
  5. Erwann Pecheux (France) 37 502€
  6. Mike Watson (Canada) 28 683€
  7. Max Greenwood (Canada) 22 258€
  8. Ariel Silveira (Brésil) 17 521€

Event#6 PLO Mixed-max 3250€ : Ludovic Lacay Runner-up

Le clan français ésperait que le joueur Winamax s’imposerait en HU face à son adversaire Noah Schwartz. Il était grand favori de l’épreuve avec un net avantage en jetons, mais hélas l’essai n’a pas été transformé et c’est l’américain qui s’imposera montrant plus d’agressivité.

  1. Noah Schwartz (USA) 104 580€
  2. Ludovic Lacay (France) 64 800€
  3. Vitaly Lunkin (Russie) 34 500€
  4. Jeremy Joseph (USA) 21 000€
  5. Aku Joentausta (Finlande) 21 000€
  6. Phil Laak (USA) 16 000€

Event#7 Main Event : un bracelet espagnol

Là encore le clan français a vibré derrière Fabrice Soulier, mais même issue pour Fabsoul l’ambassadeur Everest avec une belle seconde place sur ce Main Event remporté par l’espagnol Adrian Mateos Diaz.

Un field réduit par rapport à 2012 : seuls 375 jours ont tenté l’épreuve contre 421 l’année précédante.

  1. Adrian Mateos Diaz (Espagne) 1 000 000€
  2. Fabrice Soulier (France) 610 000€
  3. Dominik Nitsche (Allemagne) 400 000€
  4. Jerôme Huge (France) 251 000€
  5. Ravi Raghavan (USA) 176 000€
  6. Benny Spindler (Allemagne) 126 000€

Event#8 High Roller 25 600€ : Daniel Negreanu pour la 2e fois Player of the year

Un immense sourire pour le joueur PokerStars qui s’impose sur ce High Roller et remporte son ainsi son 6e bracelet et pour la deuxième année  le titre envié de Player of the year. Malgré la pression le canadien a tenu bon et remporte le tournoi face à 80 adversaires.

  1. Daniel Negreanu (Canada) 725 000€
  2. Nicolau Villa Lobos (Brésil) 450 000€
  3. Philipp Gruissem ( Allemagne) 250 000€
  4. David Peters ( USA) 150 500€
  5. Timothy Adams (Canada) 100 600€

L’heure des bilans

Les payouts des WSOPE ont fait grincer quelques dents, la baisse de fréquentation est visible, quid des WSOPE l’an prochain ? Des rumeurs annoncent qu’ils se dérouleront à Barcelone mais pour le moment aucune déclaration officielle.

Les regards sont maintenant tournés vers Vegas où Sylvain Loosli est le seul français parmi les november nine : un grand GL à lui !!!!

Eurovegas : Arrêt Brutal du Projet

Abandon pur et simple du Vegas espagnol

Je vous annonçais en  juillet que les plans du gigantesque projet Eurovegas venaient d’être dévoilés par Las Vegas Sand. Le début des travaux devaient être imminent, au grand dam de l’association EuroVegasNo qui luttait contre le projet, mettant en avant des arguments sociaux et environnementaux.

L’Association a de quoi se réjouir, EuroVegas ne verra pas le jour. Sheldon Adelson l’a annoncé aujourd’hui officielement, le projet est définitivement abandonné, le groupe préférant investir en Corée du Nord et au Japon

Un désistement difficile à avaler

Douze hôtels, six casinos sur 450 hectares et surtout la création de 250 000 emplois, le tout restera sur le papier et les élus espagnols risquent de l’avoir mauvaise, après des mois de négociations et l’annonce officielle d’il y a quatre mois.

EPT Prague : Édition Record

Il reste 61 joueurs en lice dans la capitale Tchèque   Ils auront été 1007 joueurs à pousser les portes du Hilton de Prague et à s’acquiter des 5 400€ de buy in pour générer un prizepool record de 4 883 950€. A l’aube du jour 4 ils ne sont plus que 61 assurés d’empocher […]

Il reste 61 joueurs en lice dans la capitale Tchèque

Ils auront été 1007 joueurs à pousser les portes du Hilton de Prague et à s’acquiter des 5 400€ de buy in pour générer un prizepool record de 4 883 950€.

A l’aube du jour 4 ils ne sont plus que 61 assurés d’empocher 16 200€. Tous visent bien sûr la TF et la première place qui sera dotée de 889 000€ et plus symboliquement d’une montre EPT 10e saison.

Petit à petit Lacay fait son nid

Ils sont encore trois joueurs français à pouvoir prétendre au titre : Erwann Pêcheux la récente recrue PMU.fr qui abordera la TF avec 376 000 jetons, Romain Chauvassagne avec un stack de 610K et Ludovic Lacay.

Le Team Pro Winamax confirme sa forme du moment. Après sa 9e place au WPT Montréal, il se présente à ce jour 4 avec l’étiquette de Chipleader et 1 700 000 jetons.

Le payout du top 10

  • 1. 889 000 €
  • 2. 536 700 €
  • 3. 378 000 €
  • 4. 283 800 €
  • 5. 218 300 €
  • 6. 160 200 €
  • 7. 118 200 €
  • 8. 84 600 €
  • 9. 66 050 €
  • 10. 54 900 €

De quoi entamer sereinement les fêtes de fin d’année …