Rapport ARJEL 2013 : Vers la Stabilisation ?
Quoi de mieux en cette belle veille de weekend que de vous pondre un bon gros post bien sérieux sur le premier bilan de l’ARJEL depuis la nomination à sa tête de Charles Coppoloni.
Ses premières déclarations avaient laissé les observateurs dans un scepticisme inquiet, quant à l’action qu’il comptait mener à la tête de l’organisme de régulation.
Au premier coup d’œil on remarque la nouvelle forme du document : photos, couleurs, interactivité, un effort pour tenter de rendre plus digeste les 68 pages du rapport. Le Président ouvre le bal en rappelant les 3 axes essentiels de sa mission :
- Assurer la protection du joueur
- Offrir aux opérateurs agréés, dans un contexte économique difficile, des conditions optimales d’exercice de leur activité
- Lutter contre l’offre illégale, parce que cette mission sert les deux objectifs précédents
Il insiste également sur la priorité des échanges internationaux : » La coopération internationale sera une de mes priorités. Plusieurs problématiques qui se posent à nous sont transfrontières. Pour être efficace à travers des échanges de données et d’information, il faut coordonner nos actions, dans un cadre européen bien entendu, mais aussi sur d’autres continents. »
L’activité du marché des jeux en 2013
Côté paris sportifs bien que comme le souligne le rapport année impaire signifie moins d’évènements majeurs, les chiffres restent très bons :
Les paris hippiques quant à eux marquent le pas, sûrement en relation avec le contexte économique global et le resserrement du budget loisirs des français en temps de crise.
C’est comme on s’y attendait côté Poker que le bas blesse. Après l’explosion de 2011 et l’essouflement constaté en 2012, c’est la chute libre en 2013, avec de plus une accélération de la décrue au dernier trimestre.
Les raisons évoquées sont toujours les mêmes que du temps de JF Vilotte : taxation élevée qui pousse les joueurs à s’exiler sur les sites illégaux, envie de jouer d’autres variantes, moins de publicité de la part des grands opérateurs pour équilibrer leurs budgets, volonté des rooms de diriger les joueurs vers les MTT plus rentables que le Cash Game et enfin là aussi la crise économique globale.
On retrouve ces mêmes tendances sur le nombre de comptes actifs par catégorie.
L’ARJEL côté opérateurs
3 agréments ont été abrogés et un retiré (à l’issue d’une procédure de sanction). Un seul
a été délivré. Au 31 décembre 2013, 18 opérateurs restent titulaires de 30 agréments. Trois room Poker en moins : les sociétés Partouche Gaming France, LB Poker et Rekop Limited.
La situation des survivants demeure fragile même si les pertes se réduisent peu à peu, grâce à des coupes à la massue dans les budgets marketing des rooms. Adieu teams pharaoniques, pubs télé et goodies à gogo :
« Le résultat d’exploitation des opérateurs de poker en ligne reste globalement négatif, avec une perte de 9 millions d’euros, en repli sensible toutefois par rapport à 2012 (-35.6
millions d’euros). La marge en pourcentage du PBJ a progressé de 9 points, passant de -12% à -3%.
L’amélioration de la rentabilité du secteur est imputable à la diminution des frais de marketing, ramenés de 46% à 39% du PBJ entre les deux exercices. «
L’ARJEL côté joueurs
L’instance de régulation se veut à l’écoute des joueurs et rassurante, insistant sur les nombreux moyens de contrôle en sa possession, tant sur l’interdiction de jeu que sur la fiabilité des logiciels.
Le pôle relations grand public de la direction des études économiques et de la prospective (DEEP) a ainsi reçu 3413 courriels à l’adresse contact@arjel.fr et 1 121 appels téléphoniques, soit
une progression de 22% pour les courriels (2796 courriels en 2012) et de 51% pour les appels (742 appels en 2012).
Le Poker compte pour 20% de ces demandes sachant que deux joueurs on envoyé à eux seuls 120 mails chacun : des idées sur l’identité des whinners ? J’ai quelques idées ^^